Pourquoi un site de la Noblesse Pontificale
En ouvrant un site internet à l’instar des autres associations de noblesse des pays d’Europe, la Réunion de la Noblesse Pontificale (RNP) a souhaité favoriser l’accès à l’information la plus complète et la plus rigoureuse sur un sujet pour lequel aucune étude exhaustive et sérieuse n’avait jusqu’ici été réalisée
Les titres de noblesse d’origine pontificale accordés au XIX° et au XX° siècle ont plus particulièrement focalisé l’attention. C’était ce faisant oublier que les souverains pontifes ont de tout temps, et jusqu’à une époque récente, accordé des concessions de noblesse et des titres de noblesse, héréditaires ou non comme tous les souverains d’Europe, ceci en vertu de leur « souveraineté pontificale». Cette notion de souveraineté pontificale, la plupart du temps ignorée du grand public, est cependant bien connue des juristes de droit public international et explique que les papes, bien que privés de leur domaine temporel, aient continué à accorder de telles faveurs
Je vous invite à découvrir plus avant sur notre site ce qu’est la Souveraineté Pontificale, qui selon le canon 361 de l’actuel Code de Droit Canon prévoit que le Siège Apostolique ou Saint-Siège désigne tout d’abord et principalement le pontife romain, autorité suprême de l’Eglise. Par extension le nom de Saint-Siège, ou de Siège apostolique, recouvre aussi tous les services (appelés dicastères) dont le souverain pontife se sert de façon immédiate pour gouverner l’Eglise.
Le Saint-Siège a les droits et les prérogatives en tant qu’organe suprême de direction et de représentation autant du gouvernement de l’Eglise que de la Cité du Vatican.
La différence de fond entre le pape et un souverain temporel quelconque est claire. La souveraineté temporelle d’un roi est liée à l’exercice du pouvoir dans un état sur lequel il règne ou a régné.
La souveraineté du Saint-Siège, au contraire, n’est pas liée à l’exercice du pouvoir sur un état temporel déterminé, mais est, de par sa nature spirituelle, non territoriale.
L’extension de l’autorité du Pape et du Saint-Siège s’étend à toute l’Eglise catholique dans le monde.
C’est la raison pour laquelle ces faveurs ont été accordées à des personnes dans le monde entier, quelle que soit leur nationalité.
L’on constate une évolution historique entre les investitures antérieures à l’Ancien Régime, qui présupposent une fonction féodale analogue à celle de la noblesse des autres Etats, et l’octroi des brefs des deux derniers siècles qui visent pour leur part le plus souvent à reconnaître les services rendus à l’Eglise catholique et au souverain pontife. Ainsi, ont notamment été relevés pour figurer dans le corps des brefs d’anoblissement les motifs suivant : services militaires rendus au Saint-Siège, défense des idées religieuses, défense de la doctrine sociale de l’Eglise, combat politique pour la défense des droits de l’Eglise, services exceptionnels rendus au Saint- Siège, etc.
C’est en général ainsi toute une vie au service de l’Eglise, ou des actions accomplies au péril d’une vie ou d’une carrière, qui sont reconnues.
Cela justifie le caractère héréditaire du titre accordé, ce à titre de valeur d’exemple, pour rappeler au monde à la descendance de ceux qui se sont vus reconnaitre ces mérites qu’ils ont vocation à être perpétués.
Cependant le Saint-Siège n’a jamais publié de listes des faveurs qu’il accordait, laissant à chacun le soin d’en faire un usage privé ou un usage public en conformité avec la législation du pays du bénéficiaire.
Dans des pays ayant aboli la noblesse ou les titres, certains se sont parés » motu proprio « d’un faux titre, laissant entendre, faute de pouvoir consulter des liste officielles, qu’il était d’origine pontificale !
Cette pratique, cependant limitée, a suscité des interrogations sur la réalité des titres pontificaux.
L’un des buts principaux de la création en 1983, de la Réunion de la Noblesse Pontificale est de réunir les membres des familles de noblesse pontificale, c’est-à-dire celles ayant reçu du souverain pontife, ce partout dans le monde, un titre de noblesse héréditaire, et de rétablir la vérité historique sur la noblesse et les titres accordés par le Saint-Siège. Aussi l’association, en raison de son nom, garde une relation spéciale avec l’Eglise locale et le Représentant du Saint-Siège ; et son conseil d’administration comprend des administrateurs de différentes nationalités représentant, autant que possible, la diversité des pays où ces titres ont été accordés.
Parrainée par l’Association d’entraide de la Noblesse Française (ANF) et par le Corpo della Nobiltà Italiana (CNI), elle a été admise à l’unanimité à la Commission d’Information et de Liaison des Associations Nobles d’Europe (CILANE) laquelle regroupe l’ensemble des associations de noblesse des pays d’Europe.
Le travail de recherche réalisé depuis lors par la Réunion de la Noblesse Pontificale a été considérable, car, ainsi que vous pourrez le constater en consultant sur ce site, l’historique de la noblesse pontificale, les concessions de noblesse et les titre pontificaux existent depuis toujours dans les états pontificaux italiens et français où régnaient la féodalité et le système des fiefs et des titres féodaux. Il ne faut pas oublier les charges anoblissantes sous l’administration pontificale telles que celles des primiciers ou des docteurs en droit de l’université d’Avignon (reconnues en France par Louis XIV et ses successeurs) ainsi qu’à Rome, les recensements des nobles des villes des états pontificaux d’Italie et de France où l’on retrouve les noms historiques les plus anciens : Colonna, Sforza, Médicis ,Borgia , etc.
Les recherches sont difficiles mais la Réunion de la Noblesse Pontificale a reçu le meilleur accueil des Archives Secrètes du Vatican qui nous permettent de vérifier l’existence et l’exactitude des documents qui nous sont présentés. Les sources des recherches permettant d’établir de façon certaine les preuves sont très diverses : archives du pays, archives du diocèse, correspondances des évêques avec le Saint-Siège, archives diplomatiques, archives des nonciatures, archives des Patriarcats ,comme celles du Patriarcat latin de Jérusalem pour les titre accordés aux ressortissants du Moyen –Orient, etc.
Ce n’est qu’après des preuves justifiées par des documents dont l’authenticité a pu être dûment vérifiée par ses commissaires aux preuves, qu’une famille est admise dans l’association.
Celle-ci accueillera avec reconnaissance l’aide qui pourrait encore lui être apportée dans ses recherches et toutes les informations et documents qui pourraient lui être adressés.
C’est ainsi que l’ouverture de ce site a vocation à contribuer à la communication et à la défense de la vérité historique sur ce sujet.
Comte Roger Marraud des Grottes
Président de la Réunion de la Noblesse pontificale